2019: Ma première épreuve bikepaking

Vous trouverez ci-dessous mon récit sur l’aventure qui est de se lancer dans une première épreuve longue distance.
J’ai nommé la Gravel Tro Breizh 2019.

Une semaine en autonomie totale sur un tour de Bretagne entre petites routes, chemins, ribines et bourbiers.
Environ 1400km pour 17000 m de D+ , tout un programme planifié sur 180h entre le 5 et le 12 mai 2019.
  • Le commencement:

Voilà un an que tout a commencé, lors de la Gravel Tro Breizh 2018. J’avais suivi le parcours derrière mon écran.
Frustré, jaloux, envieux, émerveillé, et bien plus encore. Ni une ni deux, j’en serrai pour 2019.
Une fois validé l’idée en famille, je motivais mon pote Arnaud pour se lancer dans l’aventure à mes cotés. C’était une des conditions pour pouvoir s’inscrire et rassurer nos dames. Rouler à deux afin d’éviter toutes mauvaises surprises en cas de blessure grave sur chute ou autre. Il aura fallut une minute top chrono pour le motiver :-). Arnaud est toujours motivé pour des trucs à la con du genre, surtout quand ça touche au vélo.
40 ans tout juste passés, un défit de taille était lancé… (Septembre 2018)
Inscription en poche (novembre 2018), il n’y a plus qu’à cogiter sur le matos et lancer la préparation.

  • Le choix de la monture:
Deux choix se proposaient à moi, mon sobre Dad, vtt 29″ ou acheter un nouveau vélo type gravel.
La solution gardée dès le début fut de partir avec le Sobre Dad, mais gravelisé. Option moins coûteuse:
En gras les achats pour l’occasion:
    • Sobre Dad 29″
    • Roue Ar: ZTR Crest/moyeux Tune/Sapin Xray/ pneu Terrene elwood 700/40 en tubeless
    • Roue av: ZTR alpha 400/Moyeu Dynamo Son/sapin Xray/ pneu Specialized tracer pro 700*38 en tubeless
    • Cintre gravel  tfhpc
    • Transmission Sram apex 1*10 (32* 11/38)
    • Frein à disque BB7
    • Pédales auto Shimano SPD
    • Lumière: Klamp EXR 1700 avec 2 batteries, + un phare Busch und Müller IQ2 Luxos (Connecteur USB pour recharger les périphériques)
    • GPS Garmin explore
    • Batterie externe Xiaomi 10000mAh
    • Saccoches:
      • Ortlieb 14l sous la selle
      • Topeak top loader 0,75L *2  sur le cadre
      • Topeak cadre midload 3L  dans le cadre
      • Fairweather sur le cintre
      • Deux sacs de 5 litres pour le couchage fixés sur la fourche via deux cargo cage Blackburn




  • Bivouac:
Nous prenons le choix de l’autonomie pour la nuit, Duvet, matelas, sac de survie pour isoler du sol:
      • Duvet: Wilsa down ultralite 300 (675gr)
      • Matelas: Thermarest neoair xlite (360gr)
Via un des sponsors de la GravelTroBreizh nous prévoyons également plusieurs plats auto chauffants pour les repas en plein nature. https://www.lyophilise.fr/
Plats testés et approuvés la dernière sortie d’entrainement avec bivouac. Le but étant de se garder la possibilité de se faire un ou deux hôtels dans la semaine pour une bonne douche et une bonne nuit réparatrice… Ça c’était le plan …

  • L’entrainement: Objectif 1400km en gravel avant le départ
L’entrainement fut effectué en gravel, vélo chargé, comme si c’était le vrai départ.
Le but étant de ne pas faire de sortie de 100Km trop rapprochées des sorties en duo. Dans ce cas, je faisais deux sorties de fractionner dans la semaine pour compenser et alterner.
    • En solo:
      • Plusieurs sorties gravel de 100km, minimum une par mois depuis novembre
      • Des sorties fractionnées en gravel sur certaines pauses du midi
    • En Duo avec Arnaud:
      • 100 km gravel  dans le froid, la pluie, le vent et la grêle  (Février)
      • 200 Km gravel plus roulant départ de nuit dans le froid la pluie et le vent , stoppé à 160km pour fringale et problème de timing (Mars). Le vent de face et la pluie toute la nuit n’ayant pas aidés
      • 300 Km gravel sous le soleil des Monts d’Arrée: roulant avec du dénivelé , montée au Menez hom depuis Châteaulin par les routes et finir par un chemin VTT , une belle galère, plus d’une heure à pousser le vélo (Avril)

Objectif validé. 🙂

  • Les modifications de dernières minutes:
Lors des entraînements, je me suis rapidement rendu compte qu’il allait falloir augmenter les braquets pour grimper en étant charger. De plus les freins à disque à câbles, malgré la maintenance facile, commençaient à atteindre leurs limites pour freiner un chargement  lancer dans les pentes. 92kg pour le bonhomme et 24 pour le vélo plus chargement.
La décision fut donc prise de changer tout ça et passer à l’hydraulique:
    • Hope RX4 en 160 pour le freinage
    • Sram rival en 11 vitesses (32* 11/42)
Testés et approuvés sur la sortie de 300km. Mes mains me remercieront plus tard 😉 .
Merci également à Fred de Dzumac pour les échanges super constructifs et le montage de dernière minute. https://www.facebook.com/pages/category/Sports—Recreation-Venue/Dzumac-319751874801816/
Fred était également présent sur la Gravel tro Breizh. Ça faisait deux représentants du club VTT de “L’R Mine Verte”  sur cette épreuve. https://www.facebook.com/Rmineverte/


  • Ma Gravel Tro Breizh:
    • J-1: 
Tout commence avec l’arrivé à la maison d’Arnaud le samedi après midi, puis  direction le camping des Gayeulles (Rennes) pour récupérer la clef du loge avant de filer au briefing sur Cesson-sévigné.
On récupère le paquetage du participant, et faisons le tri dans ce que l’on veut garder et on laisse nos affaires dans le camion.
Une très bonne ambiance avec de bien belles montures qui nous laisse dans nos interrogations. On a bien l’impression que nous nous sommes pris pour des chevaux de trait breton. Nos vélos chargés font bien 10kg de plus que certains autres. Il faut dire que nous avons trois plats de lyophilise et au moins deux jours de collations avec nous (Barre de céréales, fruits sec, gâteau breton…). On risque de le payer plus tard…
Le briefing commence dans la bonne humeur avec sa part de rappel sécurité et de règles à suivre. Normal.
Puis nous passons un à un récupérer notre tracker GPS et nous présenter brièvement, indiquer nos objectifs. Le tout devant un plan du circuit et une carte de la France. On remarque que le plateau est hétéroclite, de l’habitué des longues distances aux novices, en passant par le voyageur ou l’adepte du trail.
Un melting-pot comme on les aime. C’est rassurant nous ne serons pas les seuls novices.
Arrive le repas du soir, ou l’on se délecte des plats de Mémé Patate :  pommes de terre cuites au four, agrémentées de leur gratin suivi d’un petit kouign amann (kouignette) . http://memepatate.com/. 



    • Le Jour J et la première déconvenue: Ankou 1 – Yohan 0

    Rendez-vous au camping des Gayeulles à partir à parti de 6h pour un café plus du gâteau breton.
    Départ par vague de 5 toutes les minutes à partir de 6h45.
    Départ pour notre vague à 6h54…
    Ça y est les fauves sont lâchés.
    C’est parti on est dans le grand bain, direction la vilaine, Redon, la Roche Bernard (CP1)  puis le golfe du Morbihan….
    Un bel objectif pour une première journée…
    Nous roulions par petit groupe, et suivions donc la trace dans Rennes afin de rejoindre le canal de vilaine, quand lors d’une interrogation sur la trace , je baissais la tête pour confirmer avec mon GPS tout en suivant le groupe , je relève la tête et BIMMM et je me prenais de plein fouet un poteau au milieu du chemin… Pneu déjanté, lunette de vue tombée et verre déchaussé de sa monture. Tout pouvait s’arrêter après seulement 6km en plein milieu de Rennes… Mon pote Arnaud et Fred y ont bien cru également. Heureusement,  j’ai juste perdu du préventif. J’ai regonflé le pneu, décalé l’étrier de disque et remit le verre en place et on repartait sur de bons chemins, à bicyclette…
    OUFFF, soulagé, ce n’est pas fini. L’Ankou m’a raté….I am back into business :-).
    En repartant, on croise Romain qui a oublié son porte feuille dans sa voiture au camping… Heureusement pour lui, on est proche du départ.
    Après avoir suivi le canal, nous voila donc arrivé dans la première partie technique, la vallée du Boël. Terrain connu et roulé à maintes reprises. De beaux chemins comme je les aime, techniques à souhait mais cassant bien le rythme. On remarque rapidement que tout le monde n’est pas à l’aise dans le technique, comme je ne le suis pas dans le roulant 🙂 . Chacun pourra donc trouver son type de chemin pour s’exprimer sur ce parcours. Les difficultés s’enchaînent, malheureusement des premières chutes aussi, incluant un abandon précoce, zic.



    Nous arrivons sur Messac-Guipry bercé par les champs de marins. Nous décidons de nous arrêter manger au bord du canal. On est dimanche et on pense ne pas arriver sur Redon avant 14h30. Ca sera difficile de trouver quelque chose pour manger. Un coup d’œil sur le tracker, on est loin derrière. La pause mécanique n’aura pas aidée.




    On repart pour retrouver sur le parcours une course VTT du challenge Oust et Vilaine, le départ des minimes va bientôt avoir lieu, nous devons donc attendre avant de passer. On aura une bonne tranche de rigolade avec Arnaud en repartant; la sportivité d’un père étant mise à rude épreuve… C’était désespérant, être heureux de la chute d’un gamin pour que le sien gagne une place…  Nous rattrapons Olivier après Redon et continuons ensemble pour nous approcher tranquillement de la roche Bernard. On commence à penser au CP et au repas qu’on va se faire. Personnellement je n’avale plus rien, je suis limite dégoutté du sucré. Mais c’était sans compter sur l’espièglerie de Frédéric Bernard, l’organisateur, et la remonté du pont de la Roche Bernard avec ses 52 marches, au bas mots. Il nous aura bien fallu une heure pour faire 2km… Mais ca y est, la délivrance est là, on arrive au premier CP et on le valide.
    Petit repas avec Fred, Capucine retrouvée sur place, et Olivier.

    Après ce bon Burger, direction Arzal avec en point de mire des toilettes publique pour passer la nuit. Malheureusement fermées ou occupées, nous nous rabattons donc vers la capitainerie afin de trouver un espace abrité. C’est chose faite, on pause bagages et nous sommes prêt à ronfler tel un bateau rentrant au port. Il est bien minuit. 173km après le départ.
    Reveil  prévu à 5h pour départ à 6h. J’ai malheureusement vraiment eu du mal à trouver le sommeil et j’ai très mal dormi. j’étais encore dans l’euphorie de cette première journée. A mon avis j’ai dormi 1h30 voir 2H, mais pas plus.

    •  J2: Ankou 2 – Yohan 0

    Donc réveil à 5h ce lundi matin, on remballe tout, on mange quelques barre de céréales et on reprend la route. Olivier a vraiment du mal ce matin, les jambes ne sont pas réveillées et peine à nous suivre. Il est vrai qu’il fait bien frais ce matin. Il est habitué à rouler seul et avait apprécié de rouler à 3. On le lâche malheureusement  progressivement. On file vers le golfe du Morbihan ou nous profitons des belles vues dégagées sur le golf. Un vrai plaisir, une bouffée d’air frais qui nous revigore du froid.

    Petite pause le midi pour manger un plat du sac. Ca va permettre d’alléger un peu la monture (500gr le plat tout de même). On est en sortie du golf à Noyalo. On continu notre avancé dans le Morbihan des terres, direction les landes de Lanvaux et la forêt de Camors. Des chemin agréable mais le moral est en berne en ce début  d’après midi. Je sent que je fais un deuil sur le fait de finir le parcours dans le temps. De plus une tendinite commence à pointer son nez suite a un décalage de ma cale de pédale auto qui a bougée suite à un choc avec une pierre. Je ne me suis pas aperçu du décalage avant. Je bouge ma cale mais je compense de l’autre jambe et commence à tout monter à pied afin de ménager mon genoux. Je ne prend plus de plaisir pendant au moins 3h. Je m’allonge 10 minutes dans la foret de Camors,  un anti-inflammatoire et ça repart … Et oui je suis un dopé… Je reprend un peu de plaisir à rouler. On profite d’une bonne bière lors d’une pose photo avec un pote de Fred. Merci à lui.

    Un bout de halage, on se rapproche de Pont-Scorf ou l’on rencontre un ancien collègue descendeur/enduriste qui suit l’épreuve. Il nous propose de nous héberger, et vue le froid annoncé cette nuit, on ne dit pas non. Une bonne soirées, une bonne dose de patte, une bonne bière, un bon lit, ca ne se refuse pas aussi facilement.
    185km au compteur, on est dans le rythme qu’il faudrait tenir tout les jours. Plutot rassurant. Merci Seb des Ateliers la rustine à Pont-Scorf.  https://larustine.fr/

      • J3: 

      Réveil vers 6h afin de rallier le CP2 à Lomener au petit matin, pour le petit déjeuner. Seb nous accompagne jusqu’au CP avant d’ouvrir son atelier.  Fred était là au CP, occupé à dévier les premiers qui se retrouvent sur un chemin devenu privé soudainement. Un café, des vienoiserie, et je me ravitaille en barre au super-marcher du coin, puis on reprend la route sur le bord de cote pour rallier Quimperlé.


      Petit repas dans un restaurant et on repart vers 14H30 direction les montagnes noir et le pays du roi Morvan. L’entre de l’Ankou. On profite des paysages de bord de côte et passons dans la foret de Toulfouen. Un chantier forestier nous oblige à décaler la trace et je perd mon pote Arnaud. Normal on ne prend pas le même chemin pour récupérer la trace. La tendinite continue à me ralentir, je ne force pas et compense sur l’autre jambe. Dès que je commence à forcer, je descend de vélo pour m’économiser le genoux. Les chemins sont vraiment sympathique et on se rapproche du Faouët tout en se faisant gentiment rincer les écoutilles.  On double, se refait doubler par Yannick, Bruno, Francis et bien d’autres.

      Sur le bord d’un chemin, un tréteau avec un carton : De l’eau pour la gravel tro breizh. Trop gentil, on applaudit dans le vide un geste aussi altruiste. Merci à lui ou elle pour cette intention. J’arrive sur un souvenir d’enfance qui est la chapelle Sainte Barbe, quelques photos sous la pluie et on repart direction Gourin.

      Les chemins sont rendus glissant par la pluie mais reste plaisant. Gros moment d’émotion lors du passage devant l’EHPAD de Gourin, ou mon père a passé ses derniers jours l’automne dernier. Gourin, nuit étape dans une cave au sec avec un bon repas autochauffant.
      115km, le temps bien humide, le terrain gras et les tendinites n’auront pas aider dans l’avancé. On fera mieux demain…

        • J4: Ankou 3 – Yohan 0

        Au programme: Départ vers 7h de Gourin et direction Quimper voir la pointe de van et Douarnenez.
        Malheureusement, dix minutes après le départ je casse le support de vis de ma selle. vis qui permet de tendre le Cuir. Depuis le début je retendais régulièrement, c’etait louche. Un chemin dans les cailloux aura eu raison de ce support.

        La décision est prise rapidement, on est Mercredi 8 mai, seul le D4 de Quimper est ouvert. Je file par la route pour chopper une nouvelle selle et faire le plein de barre énergétique. Arnaud continu sur la trace en direction de Châteauneuf du faou, le château de Trévarez, Landudal et on se retrouvera à Ergué Gabéric (Lestonan) pour manger. Sur mes terres d’enfance… Hâte d’y reposer les pneus, depuis le temps…
        Arnaud arrivera vers 14h, rincé par le terrain, la boue, le poussage de vélo, il regrettait presque de ne pas avoir pris la route avec moi.
        La météo annonce du gros vent sur la pointe du van et des grosses averses. On décide de couper directement en partant sur Douarnenez.  On profite des chemins du Stangala pour remonter vers Quimper. Une modification maison sur la descente du Stangala, mais c’était en oubliant une belle portion de portage juste avant de remonter le bois vers Quimper. Ma mémoire avait garder le meilleur du bois ;-).



         On décide donc de tracer directement vers Douarnenez, on y arrive, rincé, détrempé par des sauts d’eau et après avoir goutté aux grosses rafales de vent. La décision était bonne de couper. L’organisation avait déjà commencé à évoquer la possibilité de coupe sur la pointe de Crozon et le nord Finistère.
        On se dit que connaissant bien le Finistère, on le refera plus tard, peut être en famille, plus “à la cool”.
        Les conditions d’un mois de novembre en mai auront fait beaucoup de mal dans les participants. Sur 112 partants, on doit être encore une cinquantaines à rouler. Beaucoup de participant on profitait de la gare de Quimper pour remonter sur Rennes.

          • J5:

          Nous sommes le jeudi, le soleil commence à repointer son bout de nez, et ça fait du bien. On décide de tracer notre propre chemin et prendre en point de mire Huelgoat en passant par le Menez-hom, et le Menez mickel. (2 CPs). L’idée sera de rejoindre Rennes par petite route, trace de la GTB si possible et praticable.
          On prend du plaisir à rouler malgré la douleur toujours présente. On arrive au Menez Hom, un CP de plus.



          Et grâce aux jeux des coupes et contre coupes, on retrouve de nouvelles têtes, c’est agréable de discuter avec de nouveaux visages, de partager les moments de parcours déjà effectués. Certains pensent continuer sur la pointe de Crozon, au bout du monde… Un autre, Vincent si je ne me trompe pas,  sera obligé afin de trouver un vélociste pour réparer sa transmission et sa roue. Réparation qui n’aura pas lieu et il repartira avec un nouveau vélo pour finir le parcours. Quel état d’esprit, chapeau bas Monsieur Vincent.
          On passe le pont de Terenez, seul pont d’Europe courbe et à haubans, même architecte que le pont de Millau.

          A l’heure du repas, on se retrouve à quatre participant sur la place du Faou, avec Louis et Arnaud. Ni une ni deux, on se fait un restaurant en terrasse…. Et ca fait du bien. au moment du départ je cherche une pharamacie pour mes deux tendinites, je masse mais genoux et on se prépare à repartir. Louis viendra avec nous dans l’optique de récupérer Capucine à Huelgoat. Arnaud restera sur place et filera vers Châteaulin pour rentrer en TER.

          Nous sommes donc trois  (Louis, Arnaud et moi-même) sur les routes des monts d’Arrée en direction du mont st Michel de Braspart (Menez Mickel). Ca monte, ca descend , ca remonte, on avance bien à notre rythme. Avec la pommade et les anti-inflammatoires, la tendinite tiens le choc. Louis commence à regretter le plat du Nord et ses terrils.
          On arrive au mont St Michel, on croise “Les Choko” sur la route qui nous accompagnerons jusqu’en haut. Nouveau Cp de validé. Je suis satisfait du travail accompli. La vue est dégagée et on profite du moment.




          D’autre participant arrive, ceux qui ont fait le tour complet sans aucunes coupes. Des guerriers du mental et de l’effort. RESPECT à eux. On dépanne d’une batterie de secours un participant, on file, deux trois barres de céréales à d’autre. Fred Dzumac arrive à son tour, on valide avec lui la nuit d’hôtel réservée à Huelgoat, juste quelques minutes avant.  On reprend la route et les chemins en direction de l’hôtel. Très bon accueil, possibilité de prendre une pizza malgré l’heure d’arrivé, merci à eux. (hôtel du lac). on discute avec les autres participants arrivés au même hôtel, on prend un bière, on engloutit la pizza et on file se reposer pour demain.

            • J6: Victoire de l’ankou

            Et la c’est le drame, après le départ de l’hôtel en direction de la vallée des Saints, on met deux heures  pour faire dix kilomètres dans le froid glaciale et sous une pluie fine. Je n’arrive pas à pédaler, les genoux sont en feux… Je prend donc la décision, dur mais sage, de rejoindre Carhaix par la voie verte afin de prendre le TER et rentrer sur Rennes. Arnaud m’acconpagne à Carhaix, continuera vers la vallée des saints et rentrera sur Rennes par les petites routes.


            A Carhaix, je retrouve Kevin du Faouët qui à fait le grand tour, mais arrêta au niveau de Callac. A Guingamp nous retrouvons “les choko” qui jettent également l’éponge.
            En arrivant sur Rennes, un dernier TER vers Monfort-sur-meu et Brocéliande. Je prend mon dernier anti-inflammatoire pour finir les 25 derniers kilomètres jusqu’à la maison.
            Voilà on y est, arrivé, fatigué, blessé mais heureux. Les énormes sourires du fiston et de ma chérie me remplissent d’émotions. On l’a fait… Aussi bien eux que moi. C’était deux défis en un, avec un petit bout de 9 mois à la maison. Merci Marina 😘

              • J7:

              Je me prépare à récupérer Arnaud à l’arrivé au camping. Il aura continué vers la vallée des Saints et le menez bré. Pour enfin rentrer par la route, les chemins et voie verte. Une nuit passée sous la flotte et le froid. La plus dur de son périple. Départ vers 3h du matin pour se réchauffer. L’impression de réchauffement arrivera que vers midi.
              Fatigué, rincé mais heureux d’avoir fini la boucle. Il arrivera au camping ver 16h
              On profite pour partager un bon moment avec les personnes sur places et échanger nos anecdotes autour de bonnes bières bretonne.
              • Conclusion:
              Du plaisir à tous les étages malgré les tendinites. Une impression d’avoir puisé dans les ressources mentales pour continué jusqu’au vendredi. Sur les deux premières journées nous étions dans le rythme, mais cétait sans compter sur l’arrivée de la pluie et du vent.
              Une envie d’y retourner, de refaire un tel type d’épreuve. Peut être avec un poil moins de kilomètres par jour afin de plus profiter des paysages et avoir le temps de faire plus de photo.
              Merci Frédéric pour tout cet immense travail, ce parcours magnifique et cette épreuve. On y reviendra, c’est sur…
              Merci aux participants pour la bonne humeur et tous les échanges.
              Merci à tous, amis, familles, inconnus, badauds sur le parcours, merci pour vos messages divers et variés
              Les chiffres:
                • 6 Jours de vélo
                • 720 Km
                • 8600 D+
                • 1 nuit en bivouac
                • 1 nuit en hôtel
                • 3 nuits en maisons
                • 40 000 sourires
                • 1 chute (celle du départ à Rennes)
                • 1 selle
                • 2 tendinites

              Je le conseille à tout le monde. C’est une aventure à vivre au moins une fois dans sa vie. Mais sachez que vous voudrez y retourner rapidement…

              • Notes pour plus tard ou pour un novice:
                • Penser à réduire le paquetage au maximum, surtout niveau nourriture
                • Avoir des pédales auto avec plus de liberté d’angle ou des pédales plates
                • Si autant de kilomètre par jour, éviter le restaurant le midi, la pause est trop longue. Quitte à manger à 19h le soir
                • Plus grosse largeur de pneu 42 minimum surtout si le temps n’est pas de la partie. Avoir plus de confort et de grip


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